Coeur et santé
Montluçon Val de Cher
Soudain, imprévisible,
l’accident vasculaire cérébral (AVC) frappe un Français toutes les 4 minutes et risque de se reproduire chez 30 à 40% des personnes dans les 5 ans suivant le premier AVC.
Il constitue la première causes de handicap chez l’adulte (505.000 personnes vivent avec ses séquelles).
Aujourd’hui, il est possible de prévenir le risque de survenue d’un AVC et d’une récidive en adaptant son mode de vie et en respectant le traitement prescrit par le médecin.
150000 AVC surviennent chaque année en France soit environ 1 AVC toutes les 4 minutes. L'AVC représente une urgence car il faut agir dans les 3 heures. En effet, 7 heures après le début de l'AVC, les répercussions sont le plus souvent irréversibles. D'autre part, 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit l'AVC. L'AIT, ou accident ischémique transitoire, est provoqué par une interruption temporaire de la circulation cérébrale.
Les manifestations provoquées disparaissent spontanément en quelques minutes ou quelques heures.
150000 AVC surviennent chaque année en France soit environ 1 AVC toutes les 4 minutes. L'AVC représente une urgence car il faut agir dans les 3 heures.
En effet, 7 heures après le début de l'AVC, les répercussions sont le plus souvent irréversibles.
D'autre part, 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit l'AVC.
L'AIT, ou accident ischémique transitoire, est provoqué par une interruption temporaire de la circulation cérébrale. Les manifestations provoquées disparaissent spontanément en quelques minutes ou quelques heures.
AIT (accident ischémique transitoire).
Un tiers des personnes ayant fait un AVC ont présenté un AIT. Un accident ischémique transitoire ne dure que quelques minutes. Les symptômes sont rétablis en moins d'une heure et se dissipent totalement en moins de 24 heures, sans laisser de séquelles. L'accident correspond le plus souvent à une occlusion d'un vaisseau qui s'est reperméabilisé.
10% des personnes ayant eu un accident ischémique transitoire (AIT) seront atteintes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) au cours de la semaine qui suit ce premier accident. Une personne est concernée par un AVC toutes les quatre minutes en France et plus de 500000 personnes à souffrir de séquelles motrices ou intellectuelles. Chaque année en France, 62000 décèdent des suites d'un AVC. Seul 1 français sur 2 sait identifier une personne qui fait un AVC et 31% estiment ne pas savoir ou se diriger en cas d'AVC. D'autre part, 3/4 des survivants d'un AVC en gardent des séquelles définitives et 1 personne sur 3 deviendra dépendante et 1 sur 4 ne reprendra pas son travail (Sources: France AVC).
Définition.
Un accident vasculaire cérébral (ou AVC) est une affection qui survient dans les suites d'un problème au niveau des artères du cerveau. Deux types d'AVC se distinguent : dans l'AVC ischémique, une artère cérébrale est obstruée à cause de la présence d'un caillot de sang, alors qu'au cours de l'AVC hémorragique, on observe une rupture de l'artère provoquée le plus souvent par une l'hypertension artérielle.
Causes.
Un accident vasculaire peut être provoqué par l'obturation d'un vaisseau sanguin par un caillot de sang entraînant une interruption de la circulation sanguine cérébrale : c'est l'AVC ischémique. Il peut aussi être dû à une rupture d'un vaisseau sanguin à l'intérieur du cerveau entrainant une hémorragie : c'est l'AVC hémorragique.
Facteurs de risque: plus de la majorité des AVC pourraient être évités
Plus de la majorité des AVC pourraient être évités, quels que soit l'âge et le sexe, en agissant sur ces facteurs de risques.Les facteurs de risque sont multiples, mais il est possible d'agir sur une dizaine d'entre eux qui peuvent être modifiés en adoptant de meilleures habitudes de vie. L’HTA représente le facteur de risque majeur de l’AVC. Chez la femme comme chez l’homme, la tension artérielle doit être inférieure à 14/9. Il est donc indispensable de surveiller sa tension artérielle régulièrement chez son médecin ou son pharmacien et de faire attention à ne pas trop saler car le sel augmente la tension artérielle.
Une consommation élevée et forte d'alcool de 2 à 4 verres au moins par jour, est associée à une augmentation du risque d'AVC, en particulier dans sa forme hémorragique. Les fumeurs ont deux fois plus de risque d'AVC que les non-fumeurs, le tabagisme étant associé à plus d’ 1 AVC sur 4. Un fumeur, quel que soit le nombre de cigarettes fumées, doit tout mettre en œuvre pour arrêter de fumer. Les risques d'AVC diminuent après l'arrêt du tabac.
Les personnes présentant une fibrillation atriale, FA , trouble du rythme cardiaque le plus fréquent , présentent un risque 5 fois supérieur de faire un AVC. La mesure régulière du pouls permettrait d’éviter des milliers d’accidents vasculaires cérébraux. Un pouls accéléré, à plus de 120 pulsations par minute, ou irrégulier, peut refléter une FA et nécessiter un avis médical. Une consommation élevée et forte d'alcool de 2 à 4 verres au moins par jour, est associée à une augmentation du risque d'AVC, en particulier dans sa forme hémorragique. Obésité, diabète, cholestérol, sédentarité et stress sont d’autres facteurs de risques à prendre en compte en surveillant son alimentation et bougeant.
AVC Ischémique.
L'accident vasculaire ischémique représente plus de 80% des accidents vasculaires cérébraux. Un AVC ischémique est provoqué par l'interruption de la circulation sanguine cérébrale dans le cerveau par un caillot. Deux types d'accidents ischémiques peuvent s'observer. L'accident vasculaire cérébral ischémique « thrombotique », est causé par un caillot sanguin qui se forme localement à l'intérieur d'une artère cérébrale. La plaque d'athérome (facteurs de risque : excès de cholestérol, tabac, hypertension artérielle...) obstrue l'artère cérébrale, favorisant ainsi la formation d'un thrombus.
L'AVC « embolique » est déclenché par un caillot qui se forme ailleurs dans l'organisme, dans une artère irriguant le cœur par exemple, et parvient au cerveau par la circulation sanguine. Le caillot peut aussi se former au niveau des artères irriguant le cou, les carotides, et être transporté jusqu'au cerveau par la circulation sanguine.
AVC Hémorragique.
L'accident vasculaire cérébral hémorragique, aux conséquences plus sévères, concerne 20% des accidents vasculaires. Un accident vasculaire hémorragique est provoqué par un saignement à l'intérieur du cerveau, inondant le cerveau et interrompant la circulation sanguine. Un anévrisme correspond au gonflement d'une artère cérébrale ou à la formation d'un petit sac. L'hypertension artérielle ou un traumatisme peut provoquer la rupture de l'anévrisme, entraînant le saignement. La rupture d'anévrisme est responsable de 10% des AVC. La rupture d'anévrisme est responsable de 50% des AVC entraînant la mort chez les personnes jeunes (de moins de 45 ans).
Une malformation des vaisseaux sanguins du cerveau, présente le plus souvent dès la naissance, augmente les risques d'AVC hémorragique.
Symptômes.
Les manifestations d'un accident vascualire ischémique transitoire ont la particularité de durer quelques instants sans laisser de séquelles. La personne qui en est atteinte à ce moment là ne réalise pas que'elle veinbt de faire un "mini accident vasculaire cérébral".
Les signes de l'AIT peuvent être variés :
Engourdissement du visage, d'un bras ou d'une jambe.
Difficultés à bouger un bras ou une jambe.
Une difficulté brutale pour s'exprimer ou comprendre la personne avec laquelle vous vous trouvez.
Une perte brutale de la vision d'un oeil.
Un malaise.
Des maux de têtes violents.
Des troubles de l'équilibre.
Diagnostic.
Effectuer un bilan neurologique dans les heures qui suivent. Mise en oeuvre d'un traitement afin d'éviter les récidives et des lésions neurologiques définitives. Une prise en charge dans les 24 heures améliore le pronostic. Plus d'un tiers des séquelles liées aux accidents vasculaires pourraient être évités.
En présence d'une suspicion d'AVC, une prise en charge médicale avec un examen d'imagerie cérébrale, scanner ou IRM, doit être rapidement mise en place.
Intervenir rapidement
La survenue d'un AVC nécessite une prise en charge urgente dans les premières heures survenant après l'appariton des premières manifestations. En effet, si la prise en charge survient trop tardivement, la récupération physique est plus lente et les risques de handicaps irréversibles plus importants. Un transfert rapide du patient, dans un délai de 3 heures, vers un établissement hospitalier, ou une unité neurovasculaire, UNR, permet une confirmation de l'accident vasculaire cérébral grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et/ou un Scanner.
Symptômes d'urgence médicale.
Consulter immédiatement en cas de déficit neurologique brutal. Les symptômes devant conduire à consulter en urgence et d'appeler le 15 sont l'apparition d'une faiblesse brutale, d'une perte de force ou une paralysie d'un bras, d'une jambe, d'une moitié du corps, d'un engourdissement du visage ou d'un membre, de troubles de la vision (perte de la vision d'un oeil, ou vision absente de la moitié d'un champ visuel), de difficultés d'élocution (trouver les mots, jargon peu compréhensible, difficultés à articuler).
UNV (Unité Neuro Vasculaire).
L'Unité Neuro Vasculaire est dédiée spécifiquement à la prise en charge des AVC. Cette unité assemble dans un même lieu des médecins et personnels paramédicaux (infirmières, aide soignante, kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, psychologue, assistance sociale formée à pathologie neuro vasculaire, pouvant agir 24H/24.
Importance de l'UNV.
Le passage dans une UNV est fondamental quelque soi l'âge, le sexe, la cause et la sévérité de l'AVC, et le traitement envisagé
Une équipe opérationelle 24H sur 24
L'UNV fonctionne 24h/24h avec un neurologue de garde en permanance. Le malade y accède directement. L'UNV s'appuie sur un service de neurologie générale. Une équipe de neurologues spécialisés décident des examens à effectuer comme l'IRM ou le Scanner et des traitements urgents à mettre en oeuvre comme la thrombolyse dissoudre le caillot qui obstrue l'artère en cas d'obstruction de l'artère par un caillot ou d'autres traitements selon la cause retrouvée.
Rôles de l'UNV.
Le passage dans une UNV permet de confirmer très rapidement le diagnostic, rechercher le mécanisme et la cause de l'AVC et de différencier rapidement la cause hémorragique de celle de l'infarctus afin de mettre en oeuvre les traitements adaptés, d'éviter l'apparition de complications et de placer le malade dans les meilleures conditions, pour lui permettre de récupérer grâce à des soins de réadaptation spécifiques.
Dès les premières heures, le patient reçoit, selon la cause retrouvée, le traitement le plus adapté comme la thrombolyse ou les antithrombotiques. Le patient est surveillé très attentivement et bénéficie des examens nécessaires comme l'IRM cérébrale, Le Scanner,l'échographie cardiaque, le doppler transcrânien, ... ).
Après la phase aigue, le patient est hospitalisé une semaine environ dans l'UNV, oû sont poursuivis la surveillance et les traitements nécessaires.
Traitement.
Un accident vasculaire cérébral nécessite une prise en charge d'urgence. Un traitement à court et à long terme est également indispensable pour limiter les séquelles, prévenir les risques de complications, et faciliter la récupération. Dès la suspicion des premières manifestations d'un AVC, faire immédiatement le 15. En effet 20% des personnes présentant un AVC décèdent dans les quelques semaines suivant l'accident et plus de 70% des personnes présentent des séquelles définitives (hémiplégie, troubles de la parole, handicap...).
Dans les trois heures suivant l'apparition des symptômes, le patient doit être pris en charge à l'hôpital. Un médicament thrombolytique est administré par perfusion pour dissoudre le(s) caillot(s) qui obstrue(nt) l'artère cérébrale. Ce traitement permet de rétablir la circulation sanguine et l'apport en oxygène du cerveau. Une nouvelle méthode nommée thrombectomie peut être envisagée. Pratiquée sous anesthésie générale, elle consiste à extraire le caillot au moyen d'un filet miniature en nickel-titane. La thrombectomie peut être pratiquée jusqu'à six heures après l'apparition des premiers symptômes et peut être employée comme alternative en cas de contre-indication à la thrombolyse.
Traitement médicamenteux.
Après un accident vasculaire cérébral, des médicaments antiagrégants plaquettaires ou anticoagulants sont prescrits pour prévenir la formation de nouveaux caillots et la survenue de complications. D'autres médicaments peuvent être prescrits après identification de la cause de l'AVC : traitement du diabète, de l'hypertension, ou d'un excès de cholestérol.
Traitement à long terme et rééducation.
Pour récupérer un maximum d'autonomie, la rééducation doit être démarrée le plus tôt possible dès que l'état de santé le permet. Elle peut être débutée dès les premières heures d'hospitalisation, et se poursuit à domicile ou au sein d'un centre spécialisé. La rééducation a pour objectifs d'éviter les complications, et de récupérer au maximum les fonctions essentielles comme la marche, l'usage des membres supérieurs et le langage. Plusieurs séances par semaine voire quotidiennes sont nécessaires. La phase de rééducation permet également de réapprendre les gestes du quotidien : toilette, préparation des repas, conduite, etc. Les spécialistes impliqués dans la phase de rééducation sont, selon l'état de santé du patient, un kinésithérapeute, un ergothérapeute, et un orthophoniste. Le soutien des proches du patient est primordial pour mener à bien la rééducation après un AVC. En parallèle de la rééducation, il est important de respecter certaines mesures d'hygiène et de diététique : arrêt du tabac, baisse de la consommation d'alcool, pratique d'une activité physique régulière, et contrôle du poids.
Un AVC transforme la vie de ceux qui en ont été victimes.
A sa suite, il faut tout d'abord corriger les facteurs de risque cardiovasculaire afin d'obtenir une tension artérielle normale, en diminuant une éventuelle hypercholestérolémie et surtout en arrêtant de fumer.
Souvent, une rééducation des séquelles laissées par l'accident est mise en place grâce aux différentes techniques de kinésithérapie. La survenue d'un AVC peut en effet entraîner des séquelles motrices (hémiplégie) ou phasiques (difficulté de langage). En phase aiguë, quelques jours après l'AVC, la kinésithérapie permet d'éviter des complications motrices et la survenue d'escarres au niveau de la peau.
Ensuite, dans les premiers mois suivant l'AVC, la rééducation dans un centre spécialisé vise à limiter les séquelles avec pour objectif l'indépendance fonctionnelle. La rééducation permet en effet d'améliorer la préhension, l'équilibre, la marche, la communication ou encore les troubles visio-spatiaux. La rééducation sera ensuite poursuivie lors du retour à domicile.
De nombreuses techniques, analytiques ou globales, sont employées seules ou en association, en fonction du type de lésion : kinésithérapie motrice ou articulaire, ergothérapie, orthophonie, traitement de la spasticité (tendance à la contracture musculaire) par des moyens physiques ou médicamenteux.
En fonction de la gravité de l'atteinte et de la perte d'autonomie, il sera nécessaire de prendre des mesures pour aménager l'habitat et/ou de mettre en place une prise en charge à domicile.
Séquelles.
En France, environ 2 patients sur 3 présentent des séquelles après un AVC. La gravité des troubles varie selon les cas. Les séquelles incluent les troubles de la marche (34% des patients nécessitent une assistance), les troubles du langage et de la déglutition, les troubles de la vision, l'incontinence urinaire et la dépression.